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"Vingt ans j'ai cherché, au pied des collines de Fontvieille, le mystère de la lumière.
Rien ne m'a coûté d'efforts pour cela".
(Léo Lelée - Athènes 1930)

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Installé depuis 1902 dans le décor somptueux des Arènes, Lelée trouva naturellement, vers Fontvielle, Les Baux, tous les moyens de satisfaire son besoin d'évasion, facteur de découvertes et source de créativité. Ses racines rurales avaient, sans doute, déterminé sa vocation de paysagiste, toujours prompt à découvrir, sur le terrain, le cadre idoine dont il rêvait.

Comme Van Gogh, Daudet et tant d'autres, il vint régulièrement dans les Alpilles se ressourcer au contact de la nature et des gens du pays. Mieux, il décida d'y vivre les vingt meilleures années de sa vie.

Démobilisé en janvier 1919, il eut la chance de trouver, à Fontvieille sur la place de l'église, une belle maison de maître en mesure de loger sa petite famille qui s'agrandissait vite avec le mariage de ses filles et l'arrivée des petits-enfants.
Les commandes affluaient... Il fallut donc trouver un atelier digne du Maître et de sa réussite. Ce fut d'abord la belle bâtisse opportunément appelées "Mas de l'Arlésienne", au bout de la rue des écoles, puis plus tard, "Lou Roucas" situé 16 Chemin de Montauban, entre moulins et château.

C'était le début d'une nouvelle et grande carrière en tant qu'illustrateur, chantre et ambassadeur des sites chers à Daudet.

Toujours jovial et de bonne humeur, il organise les fêtes du village et participe à toutes les activités caritatives, folkloriques, traditionnelles ou novatrices. Il devient l'illustrateur officiel de plusieurs revues "Fe", "Le Feu", "L'Accent", "L'Echo des Provinces", "La Revue d'Arles", les "Tablettes d'Avignon et de Provence" et de 1923 à 1930 des "Agendas PLM".

 

 

Il travaille également au profit des meilleures réalisations cinématographiques du moment, telles que "Mireille", "L'Arlésienne", les "Filles du Rhône", "Daudet" et autres films de "Pathé Consortium".

En 1930, il participe à Paris, à "l'Exposition des illustrateurs et décorateurs du livre" où il remporte la médaille d'or. Cet helléniste distingué eut aussi le privilège de représenter la revue "L'illustration" pour les fêtes d'Athènes et de Delphes lors du Centenaire de l'Indépendance grecque. Reportage inoubliable d'une mission miraculeuse, aux sources de la civilisation : "les plus beaux jours de ma vie" confiera-t-il à son retour.

Dans les années 30, Lelée va connaître une suite de déboires financiers et lorsqu'en 1931 sa cote est au plus bas, il décide d'abandonner son activité et se lance dans le commerce des graines. Mais cet échec est vite balayé par l'amitié de Gabriel Boissy, écrivain et critique et celle de Fernand Benoit, Conservateur des Musées d'Arles, qui le relancent en louant l'œuvre du "peintre des arlésiennes" dans la presse. Lelée fera toujours en sorte que ses proches restent innocemment dans l'ignorance absolue des ennuis dont il tient à porter seul le fardeau.

Dans les années 20, les quatre anciens moulins à vent qui avaient inspiré le poète Alphonse Daudet, sont à l'arrêt et menacés par la ruine. Construit pendant les "Cent jours", le Moulin Ribes avait été abandonné après cent ans d'activité du fait de la guerre (en 1915) faute de blé et de meunier.
Toutefois, dès 1930, Jeanne de Flandreysy s'intéresse à sa restauration et charge Lelée des études préparatoires. Le château de Montauban, situé à deux pas de l'atelier fontvieillois du peintre avait appartenu à la famille de Timoléon Ambroy, descendant du premier maire de Fontvieille et cousin d'Alphonse Daudet.

Son successeur des années 30, le nouveau châtelain, Jean des Vallières, s'enflamme pour le projet de Léo Lelée et crée avec lui, la Société des Amis des Moulins d'Alphonse Daudet dont Hyacinthe Bellon (le maire) sera le vice-président.

Avec le soutien de quelques autres dévoués, le triumvirat entreprend de réhabiliter le Moulin Ribes rebaptisé Moulin Saint-Pierre, en hommage au saint patron du village.
Lelée est aussi le maître-d'oeuvre de la mise en place du petit Musée Alphonse Daudet installé dans la salle de blutage et des préparatifs de l'inauguration.

Situé sur la colline la plus haute et la plus dénudée, avec le panorama le plus étendu et l'accès le plus facile, ce moulin possède encore son mécanisme ainsi qu'une très belle salle voûtée en sous-sol... Il devient donc, pour la postérité, "Le Moulin de Daudet" par la volonté de la première assemblée générale de la nouvelle Société des Amis des moulins, réunie le 23 août 1934.

L'inauguration est présidée par madame Frédéric Mistral, Lucien et François Daudet, respectivement fils et petit-fils de l'écrivain, Angèle Vernet, reine d'Arles et par ses demoiselles d'honneur.

Site officiel de l'office de tourisme de Fontvieille : http://www.fontvieille-provence.com/