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"Je veux continuer,
aussi longtemps que je le pourrais, à aider par tous les moyens dont
je dispose
ceux qui se dépensent sans compter pour le maintien des traditions".
(Léo Lelée - Arles 1943)
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Le
costume, comme la langue ou la littérature, fait partie intégrante
de cette Provence Rhodanienne dont Frédéric Mistral
a été le chantre. Toute sa vie il a oeuvré pour
que soit reconnue et maintenue cette culture provençale, or,
en ce début du XXe siècle les jeunes filles et les jeunes
femmes du Pays d'Arles ont abandonné peu à peu le costume
de leurs aïeules au profit d'une mode Parisienne.
MISTRAL
veut leur prouver, qu'au contraire, la véritable élégance
et la distinction est de ne pas ressembler à tout le monde
et que la fidélité à leur costume comme à
leur langue est un noble témoignage de leur appartenance au
Pays Provençal.
Pour le Félibre de Maillane, la meilleure façon de répondre
aux pessimistes, annonçant la mort du costume était
de le montrer triomphant, acclamé par les milliers de spectateurs
dans une grande fête populaire, s'inspirant des fêtes
parthéniennes de la Grèce antique.
Le
chantre provençal organisa à Arles la première
Festo Viergienco le 17 Mai 1903, dans le local du Premier Museon Arlaten
afin de glorifier les jeunes filles portant le costume d'Arlésienne
pour la première fois.
Venues d'Arles et de Crau, ce seront 28 jeunes filles de seize ans
qui recevront des mains de Frédéric Mistral un diplôme
spécialement dessiné par Léo Lelée et
une broche en vieil argent ornée d'un buste d'arlésienne.
Cet essai réussi de la Festo Vierginenco, va devenir l'année
suivante la grande fête populaire que désire Frédéric
Mistral. |
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Organisée
dans le théâtre antique le 4 avril 1904, une foule enthousiaste
venue de toute la Provence va ovationner les 370 jeunes filles prenant
le ruban et le costume pour la première fois et faisant la
promesse de ne plus l'abandonner.
Dans une joyeuse pagaille des milliers de spectateurs envahissent
le théâtre Antique et ses abords. Il est 13 heures, sur
la scène le ténor arlésien Valentin Jaume chante
l'Arlatenco. Puis, Mistral radieux s'avance pour prononcer son discours
que ponctuent les applaudissements de la foule.
Les jeunes filles viennent recevoir leur diplôme et leur broche
pendant que li "chatouno" de Maillane, chantent la cantate.
La Festo Vierginenco allait devenir une tradition.
Michèle
Gil - Histoire des reines d'Arles
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Aujourd'hui
seule la ville des Stes-Maries de la Mer fidèle à la
tradition Mistralienne, continue de rendre hommage et de fêter
les jeunes filles qui pour la première fois prennent "Le
Ruban".
Lien vers les Saintes
Maries : Culture & Folklore |
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F.Mistral remet les diplômes
aux jeunes filles réunies dans le théâtre antique
en 1904.
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Frédéric Mistral préside
pour la dernière fois la Festo Vierginenco de 1913.
(il décéde le 25 mars 1914). Mistral
est assis au centre de l'estrade, sur le fauteuil de velours
réalisé pour Napoléon III à l'occasion
de sa venue à Arles. Parmis ces fidèles, à
l'extrémité droite, le poète Charles
Rieu, dit "Charloun", paysan-poète et troubadour.
Sur la table devant lui, les diplômes dessinés
par Léo Lelée.
Sur la scène
du théâtre antique, Valentin Jaume de l'opéra
et Melle Duffaud d'Arles, interprètent le duo de Magali.
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Merci à Jean-Christophe
Millet qui m'a gracieusement adressé cette photographie
lui appartenant.
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Détail photographie 1913 - Festo
Vierginenco
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