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Les belles
filles d'ARLES passaient dans tout l'éclat de leurs atours
printaniers, les unes brunes, les autres blondes, presque toutes également
remarquables par la fraîcheur de leur teint et par la régularité
de leurs traits. |
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ARLES
est proverbiale pour la beauté de ses femmes et maintenant
que tout dégénère, elles justifient encore cette
réputation.
C'est un héritage que cette ville Impériale tient du
Peuple-Roi et qui, mieux que des théâtres et des statues,
témoigne de l'amour que les Romains leur portaient. |
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Honoré de BALZAC,
Dom Gigadas, 1840
C'est en 1930, lors des fêtes données
pour le centenaire de la naissance de Frédéric Mistral,
qu'il fut décidé d'élire la reine d'Arles,
à l'image de la reine du Félibrige sacrée pour
la première fois en 1887.
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Les prétendantes doivent être nées
sur la commune d'Arles, avoir de 17 à 23 ans, parler le provençal
et connaître le patrimoine, les us et coutumes de la Provence.
Elles sont tenues au célibat durant la durée de leur
mandat, fixé aujourd'hui à trois ans. Composé
de sept personnes, le jury désigne la reine d'Arles le 1er
mai. Elle est alors présentée au balcon de l'hôtel
de ville, son intronisation ayant lieu deux mois plus tard, lors
de la Fête du costume.
Le 3 avril 1930, parmi une cinquantaine de jeunes
filles du Pays d'Arles, Angèle Vernet sera élue
par un jury dans lequel siégeaient entre autre le poète
Joseph d'Arbaud et le peintre Léo Lelée. Elle aura
le plus long règne de l'histoire Arlésienne puisqu'elle
gardera son titre jusqu'en 1947.
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Le
Marquis de Baroncelli et Angèle Vernet |
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Parlant des Arlésiennes,
Lamartine les appelait "
Ces statues vivantes de la Grèce ", quant à
Alexandre Dumas, il écrivait "Elles sont belles, mais
aussi, gracieuses et distinguées. Leurs traits, sont d'une
délicatesse extrême et appartiennent surtout au type
Grec ". |
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Ce sont les termes exacts
que l'on aurait pu employer pour décrire Maryse Orgeas,
d'ailleurs, Léo Lelée, ne s'était pas trompé,
lui qui connaissait bien la famille Orgeas (joailliers, rue de la
République) et, qui ayant vu en 1942 une photo de Maryse en
arlésienne n'eut de cesse de la pousser à se présenter,
lorsqu'il y aurait une nouvelle élection. Et c'est le 27 avril
1947, pour la fête des gardians, parmi une cinquantaine de jeunes
filles, qu'elle fut élue la deuxième reine d'Arles à
l'unanimité par un jury d'esthètes. Son règne
durera jusqu'en 1954. |
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Récemment,
Mlle Orgeas a été élue Reine d'Arles parmi quarante-cinq
concurrentes, et un jury présidé par Léo Lelée,
peintre des arlésiennes.
Le grand peintre a bien voulu réserver à "L'Accent
", la primeur du croquis ci-contre où il juxtapose la
tête de la nouvelle Reine d'Arles et deux dessins de la tête
antique grecque du Musée lapidaire, la construction des yeux,
l'attache du nez et la lèvre supérieure, tout est semblable
et donne tort aux touristes ou autres qui disent que la race des Arlésiennes
est perdue.
Parmi les quarante-cinq candidates, plus de la moitié avait
ces caractéristiques. |
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Le
26 juin 1947, Léo Lelée, le peintre des Arlésiennes,
celui qui a tellement insisté pour que Maryse Orgeas se présente
à l'élection, l'artiste qui sut comme nul autre transposer,
sur le papier ou sur la toile, l'allure inimitable que donne le port
du costume aux Filles du Pays d'Arles, l'Angevin Léopold Lelée
vient de mourir.
Il n'assistera pas au couronnement de "sa" Reine et
le 27 juin 1947, aux côtés des membres de la famille
du peintre, Maryse Orgeas, entourée de ses demoiselles d'honneur,
de Lucette de Carolis ancienne Reine des Provinces Françaises,
des Arlésiennes en costume, des gardians, des tambourinaires,
du peuple du Pays d'Arles dont il faisait partie, tous l'accompagneront
jusqu'à sa dernière demeure.
Michèle Gil - Histoire des reines
d'Arles
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Le site officiel : http://www.reinedarles.com/ |
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