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" Sa sensibilité
et son charisme, associés à ses qualités artistiques,
ont fait de lui le Peintre des Arlésiennes,
titre acquis de son vivant et que nul aujourd'hui ne pourrait lui ravir, ni
même lui contester."
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Dés
son arrivée à Arles, Lelée eut le coup de foudre
pour la ville et pour une Arlésienne, Rosa, vêtue du
costume de ses aïeules qui allait devenir si cher à Lelée.
Il épouse Rosalie Tourel le 15 janvier 1903 et choisis deux
poètes en langue provençale comme témoins : Joseph
d'Arbaud et Marius Jouveau, dont il illustrera les ouvrages. |
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"Un
artiste, M. Lelée, s'occupe en ce moment de composer l'imagerie
populaire de la vie arlésienne. Il s'est fixé à
Arles depuis plus d'un an, en plein quartier de la Roquette, où,
s'étant familiarisé avec les jeunes filles et femmes
de l'endroit, il a pu saisir avec sincérité les attitudes,
la grâce, le galbe particuliers à celles qui portent
le costume. |
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Les études
de M. Lelée attestent, une admirable compréhension de
la beauté, de l'esthétique actuelle des femmes d'Arles.
Il nous montre ces dernières dans la rue ou à la maison,
avec le petit bonnet blanc du matin, ou l'après-midi, avec
le manteau de velours. Pas un détail d'ajustement, de coiffure,
d'ornements, pas un geste de coquetterie n'a échappé
à ses yeux d'artiste. On voit qu'il a observé à
la fois leurs mouvements ordinaires et leurs attitudes typiques; soit
que la main se campe sur la hanche ou que le corps s'incline avec
abandon, on voit qu'il a étudié amoureusement la silhouette
de ces Arlésiennes, descendant le dimanche les marches de Saint-Trophime
ou promenant sur la Lice leurs grâces souveraines...
Jeanne de Flandreysy - " la Vénus d'Arles" |
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Le voici
au marché des oranges : ce sera une estampe ou le vermillon
des fruits vibrera agréablement. Il court au marché
d'approvisionnements où il peint les Arlésiennes souples
et flexibles drapées dans leurs châles, portant, imposantes
comme des déesses, des paniers de volailles, sous les vastes
platanes de Champs-Elysées poussiéreux. |
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Ce n'est pas
dans son atelier que le peintre pouvait travailler. C'est en participant
à la vie publique de ses modèles involontaires, en montant
dans les trains de pèlerins en partance pour les Saintes-Maries-de-la-Mer
(pélerinage autour du 25-mai), en cheminant parmi les foules,
sans trop attirer l'attention. |
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Partout
où se porte la foule, on rencontre Lelée, le voici dans
le bal public : il y étudie le tournoiement des jupes retenues
à la taille et dont l'étoffe légère voltige
en plis drapés.
Nous l'avons vu à la "Pegoulado", promenade
à la lueur des torches de résine ; il est autour des
feux de la Saint-Jean que les femmes franchissent en poussant
des cris aigus et qu'elles entourent en dansant bruyamment. |
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Voilà
encore Lelée au théâtre antique ou aux Arènes,
ou en pleine "Bourgine", esquivant le coup de corne d'un
taureau dessiné de trop près, et notant les gestes des
toréadors amateurs, qui agitent leur veste en guise de "muleta". |
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Devenu familier
avec bohémiens et bohémiennes, celles-ci continuent
à vaquer à leurs affaires sous l'objectif de son crayon
et posent librement sans indication de sa part. Son attachement aux
rites et aux croyances, son respect de leur identité, son admiration
pour leurs traditions, rendent l'artiste si populaire du côté
des Saintes qu'il peut se promener et planter son chevalet n'importe
quand et n'importe où, approcher les femmes et les campements
comme un ami. |
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Les commandes affluent de France et de l'étranger,
pour les plus beaux ouvrages de ce début de siècle.
D'abord une centaine de dessins à la plume furent donnés
aux "Impressions de Provence" par M. Percy Allen (1910)
puis un certain nombre au poème allemand de M. Von Der Schulenburg
: "Une promenade d'hiver à travers la Provence".
D'autres encore, d'un sentiment délicieux, à la traduction
en catalan des "Flour de glaujo" de F. Mistral et une
soixantaine à la "Pierre écrite", recueil
de poèmes d'une inspiration toute grecque qui ont pour auteur
M. Roux-Servine. Mais aussi la "Louange du Cyprès"
de Gabriel Boissy, le "Nouvé gardian" de Joseph
d'Arbaud, les "Contes de Provence" de Paul Arène,
les "Lettres de mon Moulin"...
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