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"Je me suis efforcé de rendre par mes simples images tout un passé grandiose et glorieux.

(Arles 1943)

Suite : le disciple de Mistral
Sur les traces du Roy René Comte d'Anjou et de Provence, de Vincent Van Gogh son illustre aîné venu comme lui des Flandres, l'artiste découvre le
3 mars 1902, le pays d'Arles qu'il adopte. L'aspect biblique de cette "Toscane française", le contact direct avec la faune, la flore, les gens du terroir... sur les pas de Daudet, dans cette merveilleuse nature poétique chère à Mistral le fascinent et l'inspirent. C'est la révélation le nom de Lelée et celui de la Provence sont désormais inséparables.

Aussi l'artiste a-t-il la délicatesse de dédier sa première lithographie provençale "Les Lices d'Arles", à madame Isabelle Nompare de Caumont, Vicomtesse de Luppé, en témoignage de gratitude du "Compagnon de l'Image Provençale". Et ce nom donné à sa galerie, ouverte au n°1 puis au n°10 Rond-Point des Arènes (en 1910), sera longtemps considéré comme le miroir et le symbole vivant de la renaissance de la culture provençale, dont il fut l'un des meilleurs ouvriers.

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Retour : ses débuts

La créativité intarissable et le talent inégalable du Peintre Illustrateur, son savoir encyclopédique, son aura et sa gentillesse, firent de cette Galerie une sorte de "Maison de la Culture" qui oeuvra considérablement et durablement au rayonnement de la ville, en égard à l'adjonction, exceptionnelle à l'époque, d'un laboratoire photo, d'une bibliothèque ancienne et moderne et même d'une salle de lecture...
 

Il sut attirer chez lui les touristes, les amateurs étrangers, les gens de goût qui traversent Arles, et il eut l'idée d'ouvrir, au pied des Arènes, une boutique à l'enseigne de L'IMAGE PROUVENCAU!
Elle était engageante, pour toutes les bourses cette modeste boutique claire où l'on trouvait des cartes postales, du papier à lettres orné de profils d'Arlésiennes, des poteries d'Apt minuscules avec quelques touches de couleurs, des cuirs repoussés, menues choses ingénieuses que l'artiste faisait à son comptoir.
Le lieu de rendez-vous fut bientôt connu et on y vit d'abord quelques poètes, les artistes et les nombreux voyageurs qui font à Arles tous les ans un pèlerinage d'art.

J.Belleudy

L'artiste trouve en chaque visiteur, et notamment auprès des critiques d'art et des éditeurs, de puissants ambassadeurs de son oeuvre : Jeanne de Flandreysy dans la "Vénus d'Arles", Jules Charles-Roux dans le "Costume d'Arles" et surtout Frédéric Mistral qui s'écrie : "Enfin j'ai trouvé un jeune homme utile à mon Musée..."